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5 septembre 2005

la nature fait bien les choses

Chaque action, chaque émotion, chaque hormone sécrétée par notre corps, tout nous pousse à "trouver l'amour". Les plus scientifiques ou obsédés d'entre vous diraient sûrement à se reproduire, soit.
En fin de compte, le but ultime qu'on nous laisserait sur cette putain de planète, c'est ça. Réussir à trouver quelqu'un, la bonne personne, pour fonder un foyer, perpétuer l'espèce. Et le 21ème siècle laisse entrevoir les multiples possibilités de l'atteindre, pas forcément dans les meilleurs conditions: parent seul, polygamie, divorce, famille recomposée...
Faut déjà savoir rester d'aplomb pour continuer d'avoir confiance en l'avenir, et se dire qu'il est encore possible de créer un foyer, non pas normal, mais solide. Pour le moment, je n'en suis pas encore à ce stade.
Je ne peux même pas imaginer fonder quoi que ce soit car il me manque l'étape cruciale, le maillon manquant dans l'évolution du jayzuzi.
Avant même de pouvoir me reproduire, ou disons m'entraîner à le faire, il faut en effet une deuxième personne. Et c'est là que le bas blesse.
Pas une demoiselle. Nada, que dalle. Zobi.
Il semblerait que je ne sois pas si moche; en tout cas les gens ne se retournent pas l'air dégoûté sur mon passage. Je n'ai pas l'air non plus spécialement crade, tout du moins ma salle de bain peut l'attester. Une connerie affligeante? j'ai plutôt tendance à être le clown de la soirée, celui qui fout l'ambiance et qui fait marrer tout le monde, même les filles, et pourtant nan.
Alors je vois pas. J'ai eu droit cette année des coups foireux phénoménaux, je souhaite seulement que ceci ne recommence pas. Je me suis pris la tête pour des histoires minimes, juste du vent au milieu du désert. J'ai pris la bonne résolution assez tardive de stopper toute prise de tête. Pour autant, que dalle. On peut voir des histoires magnifiques dans les bouquins, les films, la téloche. J'en demande pas autant, juste un truc tout con qui peut arriver tous les jours. Mais même ça, je ne semble pas y avoir droit.
Je suis d'un naturel (trop) optimiste, mais là je voudrais baisser les bras. C'est à croire qu'il y a des personnes statistiquement condamnées à rester seule ; je sais déjà qu'il ne sert à rien d'être un mec bien, ou tout simplement gentil. Ce sont les cons, les boulets, les enfoirés qui ont du succès auprès des filles. Les autres sont juste bons à la confidence, ou pour le décor.
Même les filles faciles, les salopes reconnues ne me voient pas comme une bite potentielle.
Creusez un trou, et foutez mon coeur dedans. de toute façon c'est comme mes couilles, ça sert strictement à rien, ça fait souffrir plus qu'autre chose...
Je serai condamné à assouvir ma sexualité sur les sites pornos, le kleenex à la main, devant mon écran miteux. Je serai condamné à vivre une relation sentimentale à travers mes amis, à les envier pendant les fêtes, les moments importants. je deviendrai une cible marketing, un public désiré par les marques, les banques, les sociétés de publicité, les magasins de fringues branchés, les magazines masculins. Je serai disputé parr tout le monde, et pourtant je serai toujours aussi seul...

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Commentaires
G
En l'absence de con, pâtis : comme je compatis !<br /> <br /> ***<br /> <br /> Un poème qui figure dans la traduction française du Meilleur des mondes, de Huxley, par un certain Jules Castier (traduction de vers vraisemblablement composés par Huxley lui-même, supérieure à l'original selon moi) :<br /> <br /> L'ombre d'un jour de Comité<br /> Rôde ; mais, en écho rapide,<br /> Minuit épars sur la Cité<br /> Résonne au fond du décor vide :<br /> <br /> Visages clos, lèvres sans gestes,<br /> Machines au repos - quel glas !<br /> Les lieux muets, semés de restes,<br /> Que tantôt la foule peupla...<br /> <br /> Tous ces silences, à la fois<br /> Tristes, joyeux, doux ou sonores,<br /> Ils parlent, mais de quelle voix ?<br /> De quelle voix ? Ah ! je l'ignore...<br /> <br /> L'absence des bras de Souzon,<br /> Celle des lèvres d'Egérie,<br /> Leur corps qui manque sans raison,<br /> Ce vide qui me contrarie,<br /> <br /> Finit par faire une présence.<br /> Vaine folie !... Et cependant<br /> Quelque absurde qu'en soit l'essence,<br /> Cette ombre où n'est que du néant<br /> <br /> Peuple bien mieux - mirage, bulle -<br /> La nuit au grand vide subtil<br /> Que ce avec quoi l'on copule<br /> Si tristement, me semble-t-il !<br /> <br /> <br /> <br /> Gabriel
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